L'église Santa Maria
Elle est située au centre du village. Sa construction, due à la mobilisation de toute la population, a débuté en 1800 pour s'achever en 1825. D'inspiration baroque, son décor est moins riche que les autres églises du même style.
Le campanile, haut de 36 m et en forme de tour carré ajourée, ne sera érigé qu'en 1878 et, comme pour la plupart des églises baroques corses, il est séparé du bâtiment principal.
On trouve en cette église un grand orgue, installé en 1830, placé sur une tribune décorée par des peintres locaux. Il était à l'origine composé de plus de 600 jeux et tuyaux, mais a au cours du temps été pillé et vandalisé, et réduit au silence pendant plus de 100 ans. Il fait actuellement l'objet d'un projet de restauration.
Le campanile, haut de 36 m et en forme de tour carré ajourée, ne sera érigé qu'en 1878 et, comme pour la plupart des églises baroques corses, il est séparé du bâtiment principal.
On trouve en cette église un grand orgue, installé en 1830, placé sur une tribune décorée par des peintres locaux. Il était à l'origine composé de plus de 600 jeux et tuyaux, mais a au cours du temps été pillé et vandalisé, et réduit au silence pendant plus de 100 ans. Il fait actuellement l'objet d'un projet de restauration.
L'oratoire Sant'Antone
L’oratoire Sant’Antone se trouve accolé à l’église Santa Maria, au centre du village. L’édifice est en total élévation et sert toujours au culte. il abrite la confrérie Sant’Antone Abbate. Des travaux de peinture à l’intérieur ont laissé apparaître des fresques datant probablement du XVIIème siècle.
L’oratoire Sant’Antone abritait au XVIeme siècle, outre la confrérie Sant’Antone abbate, les confréries de Santa Croce, di u Rosariu et di u Santissimu Sacramentu. Toutes ces confréries avaient des statuts approuvés par l’évêque.
De par sa position centrale, l’oratoire ne tardât pas à devenir église pro-paroissiale en raison de l’éloignement de San Petru, et ce jusqu'à la construction de Santa Maria. Selon un texte de 1590, on y disait la messe chaque jour, on y administrait les sacrements (baptêmes, mariages, etc.), les murs étaient blanchis à la chaux et les fenêtres très étroites. Il existait deux portes. A droite de l’autel il y avait le sacrarium (sorte de lavabo très ancien), à gauche il y avait un autre petit autel. A droite de l’entrée était érigé l’autel di u Rosariu, sur celui-ci une statue en bois de la Vierge Marie et de Jésus revêtus de vêtement de soie. De même une statue de Sant’Antone, en bois, sans vêtement et peint en vert.
Après une interruption d’une cinquantaine d’année, entre 1940 et 1993, la confrérie Sant’Antone abbate officie à nouveau dans son oratoire et rythme les cérémonies religieuses de ses chants et processions.
L’oratoire Sant’Antone abritait au XVIeme siècle, outre la confrérie Sant’Antone abbate, les confréries de Santa Croce, di u Rosariu et di u Santissimu Sacramentu. Toutes ces confréries avaient des statuts approuvés par l’évêque.
De par sa position centrale, l’oratoire ne tardât pas à devenir église pro-paroissiale en raison de l’éloignement de San Petru, et ce jusqu'à la construction de Santa Maria. Selon un texte de 1590, on y disait la messe chaque jour, on y administrait les sacrements (baptêmes, mariages, etc.), les murs étaient blanchis à la chaux et les fenêtres très étroites. Il existait deux portes. A droite de l’autel il y avait le sacrarium (sorte de lavabo très ancien), à gauche il y avait un autre petit autel. A droite de l’entrée était érigé l’autel di u Rosariu, sur celui-ci une statue en bois de la Vierge Marie et de Jésus revêtus de vêtement de soie. De même une statue de Sant’Antone, en bois, sans vêtement et peint en vert.
Après une interruption d’une cinquantaine d’année, entre 1940 et 1993, la confrérie Sant’Antone abbate officie à nouveau dans son oratoire et rythme les cérémonies religieuses de ses chants et processions.
L'église San Petru è Paulu
L’église se situe dans l’actuel cimetière communal. Rénovée au XVIIIe et XXe siècles, elle offre aux visiteurs le décor d’une abside romane à nef unique aux proportions très réussies, taillées dans un granite jaune-rosé à grain fin. Elle possède cinq arcatures en plein cintre qui encadrent trois étroites fenêtres placées en alternance. Entre les pilastres qui séparent ces arcatures, on remarque une élégante combinaison de vides et de pleins, faite de cercles et de losanges évidés de formes et de dimensions diverses. Le haut de la façade occidentale est ornée d’un petit tympan décoré d’une frise à entrelacs et d’un motif floral. De possibles réemplois de l’époque préromane sont aussi visibles sur les façades sud, tel que deux tailloirs décorés ornés de faibles reliefs, ainsi que deux avant-trains de lions sur la façade occidentale.
L’édifice est un bel exemple de l’architecture romane de la fin du XIème siècle. Il serait construit sur le site d’une villa romaine, ce qui laisse donc supposer qu’une église paléochrétienne existait ici dès la fin du IVème siècle et qui a dû être réédifiée durant le haut moyen âge, puis au Xème et enfin à la fin du XIème siècle.
Plusieurs fouilles de surface ont révélé la présence de différents matériels, tuiles, poterie fine, rebord de dolia. Une hypothèse d’implantation romaine sur le site fut émise par le chanoine Alberti, auteur de ces fouilles dans les années 60.
Des recherches récentes datant de 1974 menées par le chanoine Alberti et Mme Moracchini-Mazel ont permis la découverte d’un reliquaire en bois et en cire renfermant les reliques de San Petru et San Paulu, mais aussi ceux de Sainte Foy, vierge et martyre originaire d’Agen dont le culte remonte au Xème / XIème siècles et avait été propagé par les bénédictins, ordre auquel appartenait le monastère San Bartolomeo de Fossato, fondé en 1039.
San Petru è Paulu de Lumiu sert aujourd’hui encore au culte plusieurs fois par an.
Plusieurs fouilles de surface ont révélé la présence de différents matériels, tuiles, poterie fine, rebord de dolia. Une hypothèse d’implantation romaine sur le site fut émise par le chanoine Alberti, auteur de ces fouilles dans les années 60.
Des recherches récentes datant de 1974 menées par le chanoine Alberti et Mme Moracchini-Mazel ont permis la découverte d’un reliquaire en bois et en cire renfermant les reliques de San Petru et San Paulu, mais aussi ceux de Sainte Foy, vierge et martyre originaire d’Agen dont le culte remonte au Xème / XIème siècles et avait été propagé par les bénédictins, ordre auquel appartenait le monastère San Bartolomeo de Fossato, fondé en 1039.
San Petru è Paulu de Lumiu sert aujourd’hui encore au culte plusieurs fois par an.
La chapelle Annunziata
La chapelle se situe à l’ouest du village, au centre du quartier auquel elle a donné son nom.
Bien qu’encore élevée entièrement, la chapelle a été très fragilisée par les travaux lors des aménagements civils et publics opérés dans son périmètre. Elle a été rénovée extérieurement en 2018, et sa rénovation intérieure est prévue pour l'automne.
Outre la référence faite par Mgr Mascardi lors de sa visite épiscopale de 1589, une inscription sur la façade indique « Marzo 1566 » qui pourrait être la date de sa fondation.
On sait que les oratoires naissent comme lieu de culte des confréries, et qu’ils donnent l’identité à l’association religieuse qui avait choisi un lieu privé pour se réunir et prier. Pourquoi ne pas penser que dans la mouvance de l’après concile de Trente où il avait été décidé d’orienter la piété populaire vers des dévotions plus tournées vers le Christ et la Vierge médiatrice, il avait été décidé de créer, tout comme à Rome en 1470, une confrérie qui avait pour but le mariage des jeunes filles et placée sous la protection de l’Annunziata, qui symbolise la révélation et le mystère de l’incarnation de Jésus-Christ. Ou peut-être s’agit-il de la continuité de dévotion à la Vierge d’une partie de la population d’Occi émigrée sur le territoire de Lumiu.
Bien qu’encore élevée entièrement, la chapelle a été très fragilisée par les travaux lors des aménagements civils et publics opérés dans son périmètre. Elle a été rénovée extérieurement en 2018, et sa rénovation intérieure est prévue pour l'automne.
Outre la référence faite par Mgr Mascardi lors de sa visite épiscopale de 1589, une inscription sur la façade indique « Marzo 1566 » qui pourrait être la date de sa fondation.
On sait que les oratoires naissent comme lieu de culte des confréries, et qu’ils donnent l’identité à l’association religieuse qui avait choisi un lieu privé pour se réunir et prier. Pourquoi ne pas penser que dans la mouvance de l’après concile de Trente où il avait été décidé d’orienter la piété populaire vers des dévotions plus tournées vers le Christ et la Vierge médiatrice, il avait été décidé de créer, tout comme à Rome en 1470, une confrérie qui avait pour but le mariage des jeunes filles et placée sous la protection de l’Annunziata, qui symbolise la révélation et le mystère de l’incarnation de Jésus-Christ. Ou peut-être s’agit-il de la continuité de dévotion à la Vierge d’une partie de la population d’Occi émigrée sur le territoire de Lumiu.
La chapelle San Niculaiu di Spanu
Les vestiges de l’ancienne chapelle se trouvent au nord de la RN 197, au lieu-dit « Morta a la chiesa ». Elle se situe sur un promontoire qui domine la plaine de l’Olmu qui se termine par le port naturel de Sant’Ambroggio.
Les vestiges existants sont d’une assez bonne conservation. L’autel est en très bon état, l’abside est remarquable par la magnifique conservation de son appareillage régulier de pierres taillées. A noter la présence d’une archivolte, de ce qui pourrait être l’arase d’une fenêtre et, dans le mur nord celle d’une meurtrière. L’édifice termine à l’est par l’abside semi-circulaire.
La chapelle de San Nicolaiu, avec celle de Sant’Ambrosgiu di Spanu est la plus ancienne que possède la commune de Lumiu. Il en est fait mention dès la fin du XIème siècle.
L’église paroissiale fut ensuite délaissée par les habitants d’Occi, sûrement pour des difficultés d’ordre économique subies par une petite communauté qui ne pouvait entretenir de tels monuments ou par un manque d’intérêt suite au transfert des inhumations dans l’arca de la Santissima Annunziata (qui prend de facto le titre d’église paroissiale), puis dans le cimetière à proximité du village d’Occi.
Une reconstruction partielle au XVII°s, dont la chapelle latérale est un ajout, est confirmée par les textes : en 1686 la visite apostolique de Mgr Spinola relève un état jugé satisfaisant de San Nicolaiu et la célébration de l’office seulement lors du jour du Saint titulaire ne redonnera vie à la chapelle qu’un court moment. San Nicolaiu est désormais totalement en ruine.
Les vestiges existants sont d’une assez bonne conservation. L’autel est en très bon état, l’abside est remarquable par la magnifique conservation de son appareillage régulier de pierres taillées. A noter la présence d’une archivolte, de ce qui pourrait être l’arase d’une fenêtre et, dans le mur nord celle d’une meurtrière. L’édifice termine à l’est par l’abside semi-circulaire.
La chapelle de San Nicolaiu, avec celle de Sant’Ambrosgiu di Spanu est la plus ancienne que possède la commune de Lumiu. Il en est fait mention dès la fin du XIème siècle.
L’église paroissiale fut ensuite délaissée par les habitants d’Occi, sûrement pour des difficultés d’ordre économique subies par une petite communauté qui ne pouvait entretenir de tels monuments ou par un manque d’intérêt suite au transfert des inhumations dans l’arca de la Santissima Annunziata (qui prend de facto le titre d’église paroissiale), puis dans le cimetière à proximité du village d’Occi.
Une reconstruction partielle au XVII°s, dont la chapelle latérale est un ajout, est confirmée par les textes : en 1686 la visite apostolique de Mgr Spinola relève un état jugé satisfaisant de San Nicolaiu et la célébration de l’office seulement lors du jour du Saint titulaire ne redonnera vie à la chapelle qu’un court moment. San Nicolaiu est désormais totalement en ruine.
La chapelle Santissima Annunziata d'Occi
La chapelle se trouve au milieu du village en ruine d’Occi.
Jusqu’en 2000, il ne subsistait que quelques ruines, notamment le mur sud de la chapelle. La chapelle a été entièrement restaurée en 2003 par l'association Occi.
L’orientation est-ouest est similaire aux critères des premières chapelles paléochrétiennes. La position du chœur avec l’autel situé dans l’abside, portée vers l’orient, tandis que la nef les reliait à l’entrée installée au soleil couchant, conduit à une estimation proche du Vème ou VIème siècle.
Des réfections ont été effectuées au fil du temps. L’église menaçait ruine en 1758 : une transformation de la nef a été effectuée afin de consolider l’édifice, ce qui fera naître la petite chapelle. Une date apparaît d’ailleurs au-dessus du bénitier : 1760.
Jusqu’en 2000, il ne subsistait que quelques ruines, notamment le mur sud de la chapelle. La chapelle a été entièrement restaurée en 2003 par l'association Occi.
L’orientation est-ouest est similaire aux critères des premières chapelles paléochrétiennes. La position du chœur avec l’autel situé dans l’abside, portée vers l’orient, tandis que la nef les reliait à l’entrée installée au soleil couchant, conduit à une estimation proche du Vème ou VIème siècle.
Des réfections ont été effectuées au fil du temps. L’église menaçait ruine en 1758 : une transformation de la nef a été effectuée afin de consolider l’édifice, ce qui fera naître la petite chapelle. Une date apparaît d’ailleurs au-dessus du bénitier : 1760.